L’éducation devrait jouer un rôle de déclencheur dans la réaction en chaîne positive du cycle vertueux de la démocratie et du développement. (J. Ki-Zerbo)

La vision de l’association Kekeli Lab plonge ses racines dans les réflexions de l’historien et pédagogue burkinabé Joseph Ki-Zerbo. Convaincu qu’ «il n’y a pas de développement clés en mains, mais clés en tête », Kekeli Lab entend participer à l’émergence d’un système éducatif centré sur un développement endogène.

Trois points constituent la source innovatrice de Kekeli Lab :

  • Des solutions locales, adaptées et co-créées

L’innovation dans l’éducation devrait reposer sur une vision fondée sur la collaboration intelligente des différents acteurs du secteur de l’éducation. Le développement des outils technologiques servant dans l’éducation devraient tenir compte des compétences et moyens de chaque contexte. Kekeli Lab veut contribuer à mettre en place des plateformes de discussion pour l’émergence de ces solutions.

  • Des compétences locales pour des solutions durables

Le développement de projets éducatifs utilisant les technologies nécessite l’implication de techniciens, informaticiens et de technopédagogues ayant une bonne connaissance du contexte d’application. De même la formation des acteurs (enseignants, élèves, membres de l’administration) est au coeur de la vision de Kekeli Lab. La qualité de la ressource humaine est l’oxygène qui vivifie le corps de l’innovation éducative.

  • Des technologies au service de tout l’humain et tout humain

A Kekeli Lab, nous restons attachés à ces mots de Joseph Ki-Zerbo :

Je crains que d’ailleurs qu’ils (les Africains) ne soient trop tentés d’utiliser toujours ce qu’il y a de plus nouveau sans en maîtriser tout à fait l’esprit. Il faudrait que les nouvelles technologies interviennent dans un contexte bien préparé. D’abord, les logiciels doivent être adaptés à la réalité africaine, par exemple dans l’enseignement. Ensuite on a besoin de techniciens africains éminents qui soient enracinés dans leur propre culture. Sinon, on reçoit des technologies comme des jouets : on tapote dessus, c’est agréable, cela produit des effets merveilleux, mais on n’aura d’appropriation véritable de l’innovation technologique. Ki-Zerbo (2003 : 107-108).

Les projets éducatifs doivent puiser leur aspect technique et technologique dans le patrimoine mondial. Mais, il est important de prendre en compte les conditions, les moyens et les aspirations de chaque communauté, dans ce cas celles africaines.